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Lambany, mon projet, mon atelier de création

Pourquoi le nom "Lambany" ?

Originaire de Madagascar, j’ai grandi dans le petite ville de la pointe Nord : Antsiranana, aussi connue sous le nom de Diégo-Suarez.

J’ai donc choisi « Lambany » comme nom de créatrice pour faire directement référence à mes origines. En Malagasy, le « lamba » est la pièce principale du costume traditionnel. Par déclinaison, le mot est devenu le terme générique pour désigner le vêtement, le pagne et même le tissu. En y ajoutant le suffixe « ny« , qui indique l’appartenance, on peut alors le traduire par « son habit » ou encore « son tissu« .

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Plage de Ramena, Diégo-Suarez (2017 - source personnelle)
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Les débuts de mon atelier (2018 - source personnelle)

Une passion pas forcément évidente

Mes premiers contacts avec la couture se sont faits pendant mes années collège : un été, ma mère a décidé de m’inscrire a une formation couture pour que je sois indépendante et que je puisse coudre ma propre blouse d’écolière et celle de mon frère (résultat mitigé, il s’en souvient encore !). A Madagascar, tous les élèves portent la blouse, et chaque école est définie par une couleur de blouse particulière. J’ai vécu cette première initiation à la couture comme une obligation… Je n’aurais pas cru à cette époque que cela deviendrait une passion. Mais la graine était plantée.

Lancez-vous si ça vous chatouille

Depuis, il m’arrivait de temps en temps de coudre pour moi : une jupe, un petit haut… Rien de jamais bien sérieux, mais je sentais que j’aimais manipuler les tissus et créer de mes mains.

Un beau matin, je me suis réveillée avec une envie folle : acheter MA première machine à coudre ! Je me suis alors naturellement tournée vers ma sœur de cœur, Nanou Payet (la meilleure créatrice de Marseille, en toute objectivité !), qui m’a immédiatement amenée chez son vendeur préféré.

A partir de cet instant, on ne pouvait plus m’arrêter dans mon élan. Je coupais, expérimentais, cousais, ratais… et parfois réussissais à confectionner des créations textiles originales.

Ma première machine à coudre
Dans le tram à Marseille avec ma nouvelle machine (2015 - source personnelle)
Atelier de couture de Luc au Burkina
Atelier de Luc, Bobo-Dioulasso (2019 - source personnelle)

C'est en cousant que l'on devient couturière

Tout s’est concrétisé en arrivant au Burkina Faso en 2016. J’ai fait un stage de trois mois en immersion dans un atelier de tailleur – expérience très enrichissante dans cet environnement plutôt masculin – qui m’a aidé à prendre confiance en moi et oser coudre pour les autres.  En tant qu’autodidacte, ce n’est jamais évident de se dire que l’on est légitime.

Après ma découverte des tissus wax et grâce au soutien de mon entourage, je me retrouvais loin de mon pays, et de ma formation universitaire, mais j’étais attirée par cette passion grandissante qui devait devenir mon métier !